Camouflage en zone classée
AlléE de Vilvert, Jouy-en-Josas (78150)
Condition de commande
Commande directe
Contexte opération
Zone inondable et site classé
Maîtrise d’ouvrage
Association équestre Brimborion
Calendrier
Octobre 2017
Type de marché
Privé
Coût
1 550 000 euros HT
Surface
4 400 m² SDP
Architecte mandataire
R.A.W [Playground]
Équipes
Sempevirens
Mootec économiste
Projet réalisé en qualité de mandataire
Didascalie
Comment venir s’inscrire dans un site classé en respectant préservation et nécessité de changement ? Le projet doit-il affirmer sa présence ou au contraire se fondre dans le paysage et s’effacer face aux éléments ? Il faut cependant être vu sans être vu. La faune et la flore se camouflent pour échapper aux prédateurs ; qu’en est-il de l’homme face à la nature ? Nous choisissons ici d’utiliser le camouflage pour venir s’inscrire dans ce site remarquable. Cherchant à passer inaperçu, nous employons la technique du ton sur ton afin que l’œil se trompe lui-même. Le modèle de la toile de Jouy nous pousse à aller au-delà du simple effet de dissimulation en venant magnifier par le motif l’ensemble du site en devenir.
MOTS CLEFS
• Inondable
• Ton sur ton
• Camouflage
• Équestre
• Treillis
• Saule
• Noue paysagère
Être sans être vu
Le site d’intervention est situé en fond de vallée, avec un risque d’inondation important. La topographie du site induit un parcours de l’eau suivant la logique ancestrale de rigoles drainantes.
Gestion de l’eau
Ainsi, le projet d’aménagement paysager consistera avant tout en une trame paysagère évolutive, sorte de déclinaison des motifs paysagers liés à la gestion de l’eau afin de recevoir la montée en charge des eaux, d’infiltrer ou tout du moins de tamponner. Cela implique également une imperméabilisation minimale des sols.
Stratégie végétale
C’est ainsi l’occasion de développer une stratégie afin de recréer un milieu et de mener une réflexion en amont des principes de gestion, garantie d’une durabilité et d’une tenue efficace dans le temps. Il conviendra en outre de ne pas saturer l’espace afin de garder la visibilité sur ce large panorama ouvrant vers les coteaux boisés qui ceinturent le fond de vallée.
Jardin de pluie
Une succession de jardins de pluie et de noues ceinture le centre équestre par le flanc Est et se déploie sur une profondeur maximale de 60cm, dans le sens de la pente pour gérer les eaux pluviales issues des 1650m² qui ont été imperméabilisés pour les besoins du projet architectural. Les essences plantées sont donc hélophytes et/ou hygrophiles selon la profondeur à laquelle elles sont disposées. Elles se développeront d’ailleurs selon les saisons et les évolutions climatiques, la sécheresse ou l’humidité.
Masque végétal
Des saules vivants sont plantés en croisillon selon la technique de l’autogreffe.
Cette structure végétale à grand développement va réaliser une transition entre l’architecture des façades et la nature environnante. Cette bande arborée aura
un aspect naturel - les rameaux secondaires étant en port libre - mais la résille
restera subtilement perceptible.
Toitures vertes
L’ensemble des toitures du projet seront végétalisées pour que le bâti en fond de vallée se fonde dans le paysage. Les toitures existantes seront recouvertes d’un substrat léger qui sera colonisé grâce au semis de plantes xérophiles indigènes qui résistent à la sécheresse. Cette démarche de projet, outre sa dimension esthétique d’intégration, permet d’améliorer la rétention des eaux pluviales, d’augmenter l’isolation thermique des bâtiments l’hiver et l’été, de favoriser la biodiversité indigène.






